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 L'ILE

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La Mere

Admin
NOYADES : 18
ARRIVÉE AU PORT : 04/03/2014
MessageSujet: L'ILE    L'ILE  EmptyMar 3 Juin - 11:40


"LES NAVIRES ÉCHOUÉS SE RAMASSENT À LA PELLE. ET TOI TU LEUR RESSEMBLES QUAND TU DIS QUE TU M’AIMES.TU FINIRAS BIENTÔT DÉCHIRÉE PAR LES FLOTS QU’Y NOIERONT D’OURAGANS DANS TES YEUX LES SANGLOTS."

L’on dit que les créatures d’eau s’égrènent dans les abysses des contrées azures, l’on dit que les ondines bénies se prélassent lascivement sur les rochers de glaise, l’on dit que ces naïades d’eau douces maudites sont-elles victimes de cette mort fugitive et cette damnation éternelle !  

Elles n’ont plus de cœur, elles n’ont plus de poumons, rejetant la vie à coup de dents secs elles mordent l’âme grotesque, l’esprit dilapidé sur les roches lointaines, des poissons vampiriques abusant de l’épiderme des jouvenceaux. Elles ne possèdent plus de jambes ni d’os transformées par leur mère en divines chasseresses, elles nagent dans les courants tièdes des prisons de coraux ! Maudites. Maudites.  

Les parents retirent leur descendants d’un bras incertain tremblant de voir les jonquilles fleurirent à l’ombre des cadavres rachitiques, les professeurs évitent les chemins où trainent moisissure, mousse et marée par les sauvages litanies lorsqu’ils emmènent en sûreté les bambins gambadant joyeusement de leur patoche engourdie dans l’endroit sécuritaire chaudement accueillant du port principal. Les pêcheurs guettent corrompus, fiers, prédateurs terribles pour un morceau d’écaille que les grandes pécheresses daignent leur procurer lorsque les tempêtes éblouissent les riverains solitaires.

Elles n’ont plus de cœur ni de poumons ; elles rejettent la vie, la mort hantée par les mythiques muses des océans semble se lover dans l’organe chamarré des adolescentes immortelles. Elles ont tué, elles se sont tuées, décédés, péries, trépassées dans la mer grondante, elles sont mortes enfin dans le lit fécond des requins, des dauphins, des orques chantant la nouvelle disgraciée du paradis. La mer attend ses enfants dans une pluie de débauche, de vices, de pêchés. Ils sont, elles sont les horribles engeances de la malédiction : pour devenir l’une des leur, l’un de leur il leur a fallu renier, déchiqueter, rejeter leurs aubes, leurs âmes, leurs ambres.  

Ô mer des apôtres abominés !
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L'ILE

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